lundi 27 février 2017

"LES QUATRE CENTS COUPS" de François Truffaut 1959 - 2éme partie




Chose promise, chose due, voici la 2éme partie de mon reportage consacré au film "Les 400 coups".
Le destin d'Antoine Doinel va se jouer ici même !

Ceci dit ne soyez pas surpris de retrouver certaines photos que vous avez déjà vu dans la 1ére partie, j'ai en effet remanié mon article pour respecter l'ordre chronologique du film.
Bref de l'inédit dans la 1ére comme dans la 2éme partie.

Bon film à vous.

(Les captures d'écran présentées ici sont la propriété des Films du Carrosse et de Cocinor)


0h44 C'est l'heure du cours de gym ! Comme il se doit les premiers élèvent commencent à se carapater pour éviter le footing au milieu des autos !

Le 85 rue Vaugirard juste devant l'école d'Antoine. A noter que les élèves qui courent se cacher sous la première porte utilisent en réalité la 2éme entrée de l'établissement !

Le footing continue mais c'est cette fois au tour d'Antoine et de René de fausser compagnie aux autres élèves. Pour info le graffiti "Giraudoux" est une référence à un homme politique ayant participé aux élections législatives de 1958.

Le graffiti a disparu de l'angle de la rue de Vaugirard et de la rue Jean Ferrandi.
Il est amusant de constater que la petite troupe se trouve dans la direction opposée de l'image précédente, alors qu'ils sont sensés avoir continué en ligne droite !

0h49 Le soir venu toute la famille se rend au Gaumont Palace voir le film de Jacques Rivette "Paris nous appartient" (qui dans la réalité ne sortira qu'un an plus tard !)

Au 1 place Caulaincourt le cinéma Gaumont Palace a laissé place à un Castorama et à un hôtel Mercure ! Le cinéma "le plus grand du monde" (6.000 places) a été détruit en 1973.

0h53 Les affreux Jojo se rendent dans la maison de René.
(A noter que le duo semble se diriger à gauche, alors que la maison se trouve en réalité immédiatement à leur droite !)

Nous sommes ici dans la très belle et très privée avenue Frochot, dans le 9éme arrondissement.
L'intimité des locaux est protégée par une solide grille et un digicode (qui ne m'a ceci dit pas empêché de rentrer - en me faufilant derrière un autochtone).
Si l'avenue est désormais le refuge de Parisiens (très) fortunés, elle a été jadis un lieu d'accueil pour des artistes tels que  Pierre-Auguste et Jean Renoir ou Django Reinhardt. Toulouse-Lautrec y avait lui aussi installé son atelier. Le numéro 1 de l'avenue serait même hanté ! La chanteuse Sylvie Vartan aurait quitté précipitamment la maison, effrayée par le fantôme qui y réside !

0h54 La toiture de la coquette maison de René...

58 ans plus tard rien n'a changé !

...et sa porte tout aussi coquette.

Le 7 avenue Frochot est l'ancienne maison du réalisateur Jean Renoir !



Difficile d'imaginer que de l'autre coté de la rue il y a Pigalle !

L'entrée de l'avenue Frochot (juste à coté de la rue du même nom).
On admirera la grille et la superbe verrière de la Villa Frochot à gauche.

0h56 Antoine et René continuent leurs 400 coups sur les marches du Sacré cœur.

Le film a dû être tourné aux aurores pour que les escaliers soient parfaitement déserts !


Séance course à pied sur les marches du Sacré Cœur.

Vue imprenable sur la capitale.

1h01 En direction du Grand Guignol des Champs Elysées.

Les Champs Elysées du coté du métro Franklin Roosevelt.

Le Guignol n'est pas montré de l'extérieur dans le film (et du reste les scénes intérieures n'ont probablement pas été tournées sur les Champs Elysées puisque le local est clos et non pas ouvert). Quoi qu'il en soit le théâtre de marionnette ressemblait à ceci en 1910.

De nos jours, à part la barrière il n'y a que peu de changement !

1h03 Le duo d'ami est résolu à aller voler une machine à écrire au travail du beau père d'Antoine !

On voit les deux garçons rentrer au 37 avenue des Champs Elysées actuellement en travaux.

Avant les travaux la Galerie Champs Elysées - La Boétie ressemblait à ça !

1h04 Les camarades pénètrent dans la galerie.

Pour cause de travaux on ne peut plus pénétrer dans la galerie, mais la vue reste la même.

1h04 Antoine rentre en catimini dans les bureaux de son beau père pour y accomplir son forfait !

Ironie du sort, le vol a lieu non pas prés des Champs Elysées mais au 10 rue de l'amiral Hamelin dans le 16éme dans les bureaux du vrai beau-père de François Truffaut ! On peut clairement reconnaître la forme des fenêtres.

1h04 Leur forfait accompli le duo quitte précipitamment les lieux du crime !

Depuis la fermeture du Virgin Megastore (qui occupait tout le pâté de maison) en 2013 l'angle de la rue de la Boétie et des Champs Elysées était laissé à l'abandon. Ce n'est manifestement plus le cas à l'heure où j'écris ces lignes (février 2017) puisque le bâtiment complet est en travaux !

Pour une meilleure idée du lieu avant travaux, Antoine et son ami sortaient de ce passage.

1h04 Destination le métro au pas de course !

L'angle rue de la Boétie et de l'avenue des Champs Elysées de nos jours.

1h04 Les apprentis voleurs s'engouffrent dans la bouche de métro.

Un des escaliers de la station Franklin Roosvelt donnant directement sur les Champs Elysées.

L'intérieur de la station

Changement radical d'atmosphère dans la station Franklin Roosevelt !

Les enfants se dirigent vers les quais.

Le même passage de nos jours. Double détail amusant : d'une part le métro n'a plus pour terminus Neuilly mais la Défense (qui n'existait tout simplement pas en 1959) et d'autre part la direction prise par les petits voleurs est parfaitement farfelue puisqu'elle est à l'opposé de leur destination !

1h05 Les apprentis voleurs sortent du métro et tentent de se rendre au Mont-de-piété afin de vendre la machine à écrire.

Le métro place de Clichy, dans le 9éme arrondissement. La station en fer forgé n'a pas changé.

1h05 Le duo remonte le boulevard en transportant leur lourde machine à écrire.

De nos jours les commerces du boulevard de Clichy sont bien différents. 

Le Gaumont Palace apparaît sur la droite de la photo.

Le Floride a laissé place à une sandwicherie Grecque. Le Gaumont Palace quant à lui (comme nous l'avons déjà vu dans la 1ére partie de cet article) a été remplacé par un Castorama.

1h06 Après leur traversée de Paris Antoine et son ami arrivent finalement au Mont-de-piété. 
Ils négocient ensuite avec un homme pour qu'il dépose la machine à écrire à leur place. Celui ci accepte la transaction à condition de percevoir une commission.

Le Mont-de-Piété a disparu du 16 rue Forest (dans le 18éme arrondissement) pour faire place à une école primaire !

Preuve de son passé le mur porte encore la marque du précédent Mont-de-piété.

1h06 Les deux jeunes gens cherchent un endroit où attendre que leur revendeur ait fini son œuvre.

rue Forest devant l'école.

Les deux amis observent en catimini leur intermédiaire depuis la fenêtre d'un café...
"Trust but verify" !

Leur méfiance était tout à fait justifiée car leur "mule" ressort discrètement du Mont-de-piété bien décidé à garder la machine pour lui !

Le bar dans lequel Antoine et son ami font le guet se trouve rue Capron.
Le bar a laissé place de nos jours à un restaurant. 

Les deux enfants poursuivent leur voleur !

La poursuite se situe rue Capron.

Une négociation serrée s'engage avec le voleur, celui-ci n'ayant nullement l'intention de restituer la machine ! Heureusement l'apparition d'un agent de Police va vite régler la question...

La rue Capron a bien changé et on ne reconnaît plus grand chose !

1h07 Dépité le duo se résigne à ramener la machine dont ils ne savent plus quoi faire !

Situé rue Caulaincourt ce pont enjambe le cimetière Montmartre... Où est enterré François Truffaut !

1h09 Rapporter la machine à écrire était manifestement une très mauvaise idée ! L'infortuné Antoine est pris en flagrant-délit par le gardien. Son beau père vient le chercher parfaitement furieux ! 

"Et hop destination le commissariat !"

Père et fils débouchent à nouveau du 109 rue de la Boétie.

1h09 Petite ballade digestive jusqu'au commissariat !

Contre toute attente le beau-père d'Antoine ne l'a pas conduit au commissariat le plus proche mais au contraire lui a fait traverser une partie de Paris pour l'amener rue Meissonier dans le 17éme !

1h09  Arrivé devant un commissariat très peu accueillant. 

Changement radical d'ambiance au 5 rue Meissonier, puisqu'en guise de poste de Police il y a désormais un salon de Yoga !

1h14 Cette fois ci il n'y échappera pas, c'est la maison de correction pour Antoine !

De nos jours ceux qui sortent de ces lieux sont nettement plus détendus !


En pleur Antoine quitte Paris dans une fourgonnette de Police.


1h16 Dernier regard sur la capitale...

La voiture de Police zigzaguera à travers Paris et passe notamment ici place Pigalle.

On reconnait mieux la vue du film avec cette photo. Notamment le cabaret "Narcisse" qui a depuis laissé place à une chaine Bio !


1 commentaire:

  1. Bonjour, Patrick. A propos de la fameuse Villa Frochot, je me souviens d'une anecdote (peut-être la connaissez-vous) concernant Josiane Balasko. Lorsqu'elle arriva dans la capitale, elle raconte avoir cherché à se loger et quand l'agent immobilier lui a signalé un appartement à louer "Rue Frochot", La comédienne s'est prise à rêver. Hélas, pour elle, elle avait confondu la "Villa", voie privée, avec la "rue" du même nom qui, elle, est ouverte à tous les vents.
    Quant au film de Truffaut, c'est bien entendu le tout premier volet de la chronique "doinellienne" qui rend chaque spectateur un peu parent de ce jeune garçon dissipé et ô combien attachant.
    J'ai bien l'honneur.
    Gerald H. Benter

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